Depuis 1962 a lieu le recensement national des Hérons coloniaux. Ciblé au départ sur le Héron cendré, le Héron pourpré, l'Aigrette garzette, le Bihoreau gris et le Crabier chevelu, il a été étendu lors de l'apparition en 1970 au Héron garde-boeuf puis en 1994 à la Grande aigrette. En 1981, le Héron pourpré fut retiré du cadre de ce comptage en raison de la reproduction de l'espèce en roselière, puis réintégré en 1994. Le Butor étoilé et le Blongios nain, dont la reproduction s'effectue en roselière, ne sont pas intégrés dans cette enquête. Depuis 1974, le recensement national des Hérons est devenu officiel avec le label du Ministère chargé de l’Environnement, et fait partie des indicateurs nationaux de la biodiversité mis en place par ce ministère en 1996. Ces recensements nationaux étaient espacés initialement de 7 ans jusqu’en 1981 (1962-1968-1974-1981), puis tous les 4 ou 5 ans (1985-1989-1994), pour s’espacer plus récemment (2000, 2007).
L'organisation de cette enquête est devenue de plus en plus lourde avec l’augmentation du nombre d’espèces et surtout du nombre de colonies et de leur dispersion qui les rendent de plus en plus discrètes et difficile à trouver pour les observateurs. Il n’y avait ainsi que 8300 nids à recenser dans 200 colonies pour la totalité des espèces en 1974, alors qu’en 2007 ce sont plus de 66 000 nids qu’il a fallu recenser dans près de 1400 colonies. De tels recensements nécessitent un investissement considérable de la part des ornithologues de terrain. Chaque enquête fait l'objet d'un rapport national, dont la coordination est assurée par Loïc Marion de l'Université de Rennes. Dans ce rapport est établi pour chacune des espèces une synthèse de l'évolution nationale des effectifs (nombre de nids et de colonies) ventilés par régions, accompagnée des tableaux et figures correspondants, ainsi qu’une carte nationale de distribution des colonies.
Déclinaison franc-comtoise
Cette année 2021 a lieu à nouveau cette grande enquête à laquelle nous espérons une grande adhésion des ornithologues de terrain. Un peu plus de 200 colonies sont à recenser sur les 4 départements : près de 80 dans le Doubs, de 50 dans le Jura, de 65 en Haute-Saône et de 20 dans le Territoire de Belfort. L'objectif est de connaitre par département et par espèce le nombre de couples nicheurs du territoire. Pour ce faire, les documents ci-après sont à votre disposition pour connaitre : la méthode, la localisation des colonies (carte et liste communale) et le contact des coordinateurs bénévoles départementaux :
Bilans locaux et nationaux antérieurs
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